buggah (reef)

Tu ouvres les yeux difficilement, plusieurs clignements de paupières te sont nécessaires avant que tu ne fasses la mise au point. Il fait nuit noire, les rayons de la lune caressent la peau halée de la wahine à tes côtés. Ses cheveux de jais tombent à moitié sur son visage, un sourire traverse le tiens alors que tu te redresses le coude, pour observer cette belle créature. Tu ne te rappelles pas trop de ta journée, si ce n'est que tu as atterri très tôt ce matin, le jet lag te bousille le cerveau. C'est Moana qui est allongée à coté de toi. Des semaines que tu ne l'avais pas vu, et il ne vous a pas fallu longtemps pour finir dans ton king size. Ton index caresse la peau de la belle alors que tu lui adresses quelques mots aux creux de l'oreille howzit ? elle se contente d'un baiser fougueux en guise de réponse. Ses lèvres te font un effet monstre, et il ne te faut pas beaucoup de temps pour être près à lui donner ce qu'elle réclame. Tes frères ne sont pas là.
Alors vous vous en donner à cœur à joie.
La nuit risque d'être longue.

J'ai jamais vraiment été du genre à me saouler la gueule sans raison, l'alcool n'a jamais vraiment été mon exutoire de prédilection, pourtant là tout de suite, je peux dire que je suis rond comme un ballon. Je marche, ou plutôt je tangue, à travers la salon , les perdus dans la 19ème dimension. un bruit de choc, puis de verre brisé, oups, je cherche du regard la malheureuse victime de mon ébriété mais je suis incapable de localiser le cadavre. tempi, on le trouvera bien demain.
Je m'oriente péniblement vers ce qui me semble êtres les escaliers menant à ma chambre, c'est fouc c'que c'est diffile à monter, des escalier, quand le monde entier semble avoir été placé au cœur d'une centrifugeuse.
Les marchent s’alignent sans fin, et c'est avec un énorme soupir de soulagement que je fini par poser mon pieds sur la palier. le sol semble s'être stabilisé. Je pose ma main sur la poignée, rêvant déjà du grand lit frais qui m'attends, grand ouvert, prete à m'offrir le réconfort tant souhaité pour vaincre le brouillard qui envahis mes pensées.
C'est juste quelques fractions de secondes trop tard que j'entende les gémissement. Les grincements. Le rythme saccadé des respiration exagérées.
Oups.
La porte grande ouverte m'offre un spectacle des plus... inattendu.
C'était pas la mienne, de chambre, finalement.

Y'a un bruit de verre brisé, tu redresses la tête quelques secondes.
Mais t'es très vite de nouveau absorbé par les gémissements de la femme sous ton corps.
T'as la respiration saccadée, le souffle te manque mais il est hors de question que tu t'arrêtes en si bon chemin. Non, hors de question. C'était sans compter sur la porte qui s'ouvre presque à la volée. T'es stoppé net, tout comme Moana qui se fige, ses ongles enfoncés dans tes épaules. Quand tu te retournes enfin, c'est Reef que tu aperçois, cet abruti s'est encore trompé de chambre. brah.. lances-tu d'un ton plus que blasé.
T’attrape ton short sur le sol avant de l'enfiler, tu sors du lit abandonnant la belle qui ne perds pas de temps pour exprimer son mécontentement. t'es sérieux ? tu passes une main dans tes longs cheveux ne lui adressant pas un semblant de regard. C'est Reef que tu fixes, haineux. Mais un sourire se dessine sur tes lèvres quand tu te rends compte de son état alcoolisé. Il t'a manqué le con. L'odeur qu'il dégage te fait froncer le nez et les sourcils, arrête de la regarder comme ça. tu passes une main dans ses cheveux emmêlés avant de quitter la chambre.
Les escaliers tu les descends presque deux par deux.
Quand tes frères sont là, il n'y a plus que vous, le reste du monde semble comme absorbé. Inexistant.
Dans la cuisine démesurée tu ouvres le réfrigérateur et t'en sors une bière.

Les lignes ont beau danser devant mes yeux, je embrumés, je ne met pas beaucoup de temps à identifier la nature de la scène qui se déroule à quelques mètres de ma carcasse imbibé.
Oups. Merde.
c'est pas la première fois que je surprends keona en pleine partie de baise, mais c'est jamais très confortable, cette situation.
mes yeux s'attarde sur la jolie wahine qui me regarde avec... haine ?
- dé.. désolé... les gars.
je balbutie, m’efforçant vainement de garder le regard fixe. je tangue et ça se voit. le monde tangue aussi tout autour de moi, et mon équilibre n'est plus que l'ombre d'un souvenir : inexistant.
j'affiche ce grand sourire lorsque mes yeux parviennent enfin à entrer en contact avec ceux de mon aîné.
- t'es rentré ?
sourcil levé, regard vaseux. Je crois que cette fois c'est bon, j'ai l'air sobre. Un peu. En fait peut être pas.
- J'suis pas saoul, j'suis fatigué !
je lance en posant ma main sur son épaule, plongeant péniblement mon regard dans le siens.
Je manque encore une fois de m'étaler sur le sol lorsqu'il se dégage pour entamer la descente de cet enfer appelé escaliers. Et merde, tant d’effort réduits à néant. Je me lance à sa suite en valdinguant de tout les côtés.
désolé keona, m'en veut pas s'il te plais.