puta

Y avait rien. Rien qui te prédestinait à ça. Non. Parce que t’avais dès les premiers cris, mal commencé ta vie. Parce qu’on avait tout de suite vu, dans cette famille à la peau hispanique, que ta mère, la puta. Avait été voir ailleurs. Le vilain petit canard. Celui qui est trop bizarre, trop différent. Et pourtant, ils ont essayé Teagan, de t’aimer. De te faire monter sur la poutre, la corde, le trapèze. Oui, ils ont essayé. Mais, t’avais pas la fibre du cirque. Cette fibre qui passait de génération en génération. Trop différent. Montré du doigt. Y avait rien. Rien qui de te prédestinait à tout ça. Non rien. Parce que Teagan, t’avais aucun équilibre. Que ce soit pour monter sur une poutre ou bien même pour apprendre à faire du vélo. Tu tombais. Sans cesse. Tout le temps. Et boum. Et boum.

Et pourtant. Un jour, y a quelqu’un qui t’a filé sa planche. Son skate. Et, ça a tout changé Teagan. Tout. Parce que tu t’es battu, toi, l’enfant trop maigre, trop faible. Tu t’es battu, pour prouver quelque chose. À qui ? À quoi ? T’as jamais su, peut-être à toi, à ta famille. T’étais pas un incapable Teagan. Non. T’en étais pas un.